• Chronique d'une jouissance sans plaisir par Anton…

     

     

    Chronique d'une jouissance sans plaisir par Anton…

     

    Et voilà, j'ai recouvré la liberté, la liberté de jouir, la liberté de reprendre ma vie sexuelle en main et mon sexe également. Je suis seul avec mes choix, avec mes envies obsessionnelles et avec mes contradictions. J'ai envie de goûter à nouveau au plaisir, mais un vrai plaisir, pas une bête éjaculation résultat d'une branlette honteuse dans les toilettes du bureau.

    En déplacement professionnel dans le Nord depuis 3 jours, je tombe sur une annonce publiée sur un des 3 sites de rencontres entre hommes que je fréquente habituellement. Il reçoit dans une petite ville qui se trouve sur mon trajet de retour. Maître G, c'est son pseudo, se propose d’éduquer des bâtards (ce sont les termes de son annonce), photos à l'appui. Je candidate, nous échangeons rapidement nos 06 et il m'indique être paraplégique léger. Génial ! Voilà un rendez-vous qui s'annonce différent, une rencontre probablement un peu glauque, une manière de me faire humilier par une personne diminuée physiquement, je souscris immédiatement à l’idée.

    Me voici devant le portail qui s'ouvre avant même que j'ai fini d'envoyer mon SMS, un homme en chaise roulante m'accueille avec un sourire avenant. Il fait plus jeune que je ne pensais et me paraît fort convivial. Il m'indique attendre la venue d'un ami dans 10 mn, mais que cela ne changera rien pour nous. Me voici déjà dans la salle de bain comme je lui avais demandé, afin de me présenter à lui bien propre de l’intérieur. Je me fais un lavement rapide, et le voilà revenu dans la salle de bain.

    Je suis nu devant lui et il commence à me tripoter, les couilles, le sexe, les seins qu'il torture toujours un peu plus fort en entendant mes soupirs de plaisir et de douleur mêlés. Je suis debout devant cet homme en fauteuil que je ne connaissais pas il y a 10 mn, les mains dans le dos en signe de soumission et j'adore cette humiliation. Il constate que ses ongles plantés dans mes tétons font réagir mon sexe et il s’en amuse. Il m'ordonne de me retourner, et après quelques petites claques sur mes fesses, il introduit un doigt dans mon cul, m'arrachant un soupir d'aise.

    Son téléphone vibre, son ami vient d'arriver et je me retrouve seul dans la salle de bain. L'attente est longue, d’autant que je n’entends plus aucun bruit. Enfin, des voix se rapprochent et alors qu'il vient de proposer à son pote de boire un verre avant de partir, mon hôte ouvre la porte de la salle de bain, me dévoilant à son convive, nu et les mains dans le dos. Me voici invité à boire un verre devant ces deux hommes habillés qui semblent bien se connaître, moi nu comme un ver. J'ai du mal à intégrer la conversation, l'ami est très naturel et semble presque ne pas avoir remarqué ma nudité, moi en revanche je ne suis pas très à l’aise. Enfin il s'en va, nous laissant seuls.

    Mon hôte reprend les choses là où il les avait laissées. Ses mains sont chaudes et douces, j'aime les sentir sur mes couilles fraîchement rasées, j'aime ses claques sur mon sexe qui commence à durcir, j'aime sentir ses ongles pincer les tétons, j'aime sentir son doigt explorer mon fondement. Après quelques minutes de ce jeu, il me conduit dans sa chambre et me fait mettre à quatre pattes sur son lit. Au passant, j'ai pu voir un plateau avec un énorme gode qui m’effraie un peu.

    J’apprécie cette position, une position dans laquelle j'offre mes fesses et mon cul et qui me rend totalement soumis. Mon partenaire me teste, claquant tantôt mes fesses, tantôt mon sexe, s'approchant de mon anus pour tester mes réactions.

    Maître G entreprend de me travailler le cul, je sens ses doigts entrer et sortir, un, deux, trois, quatre, je ne saurais les compter. Je ressens au plus profond de mon fondement des doigts qui s'agitent et me fouillent. Il bouge ses doigts de telle manière que j’ai presque l’impression d’avoir un vibromasseur fiché dans mon cul. Je soupire de plaisir, je m'écarte au maximum. J'aimerais me caresser mais je veux le laisser avancer et jouer avec mon plaisir et surtout ne pas jouir trop vite, compte tenu de la période d’abstinence qui vient de s’écouler. Il arrête soudain de s’occuper de mon cul pour me caresser les couilles, me branler, passer ses doigts entre mon anus et mes boules, zone particulièrement érogène chez moi. Je sens mon plaisir monter d’un cran. Soudain, je l’entends s’éloigner dans son fauteuil roulant. Qu’est-il allé faire ? Aucune idée. Mais quand il revient se placer entre mes jambes, il s’attaque à nouveau à mon cul. J’ai l’impression que cette fois il a décidé de tenter un fist. Mais mes muqueuses sont devenues sensibles, la position de levrette commence à tirer sur mes cuisses, et il me fait mal. Je commence à fatiguer, je pense que cela fait près d’une heure qu’il me fouille ou me caresse en alternance. Il sent que j’esquive maintenant ses doigts.

    C’est le moment qu’il choisit pour me faire jouir en me branlant un peu plus vigoureusement, et au bout de quelques minutes, je sens que je vais éjaculer. Quand ma semence s’écoule, je m’écroule sur le lit, épuisé.

    J’ai pris du plaisir à cette soumission, à cette humiliation. Mais au moment de jouir, je n’ai pas vraiment pris de plaisir. Ce retour à la liberté m’a mis une pression, une sorte d’injonction à transformer ma jouissance retrouvée en feu d’artifice, et forcément, c’était voué à l’échec. Me voici allongé sur un lit, épuisé, vidé et déjà malheureux.

    Je me rhabille rapidement, et après avoir remercié mon hôte, je me sauve pour rentrer à la maison.

    Je ne sais plus quoi faire de cette liberté, je m’interroge et je pense à vous.

     

    Anton.

     


     

     

    La complexité, sans doute, du retour à la liberté… Quoi en faire ? Comment ? Et en avoir envie, véritablement. Alors que cet « état » était finalement rassurant…

    Je comprends, vraiment, tes mots et la tristesse, le manque, le doute, qui peut en découler.

    Je pense à toi.


    Madame.S

     

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  • Commentaires

    1
    aaron
    Jeudi 27 Septembre 2018 à 17:48
    Maîtresse,
    Ce que je préfère dans le texte D'Anton, c'est Votre Commentaire qui complète son texte savamment pensé.
    aaron
      • Mercredi 3 Octobre 2018 à 20:17

        Je crois que même sans nous être encore rencontrés Anton et moi, notre vision de la relation est forte et se « ressemble » par le manque et tout ce qui en découle…

    2
    Chriss
    Vendredi 28 Septembre 2018 à 06:41

    Je comprend et je recent souvent cette situation qui nous obligent à ce defaire de cette addiction mais ma conscience me dicte de ne pas le faire par peur de décevoir celle qui prend soins de moi ,nous réagissons tous différemment.

    Mon soutient reste entier à tous ces coeurs qui battent pour Madame S

    Chriss SV 68 VD 175 20

      • Mercredi 3 Octobre 2018 à 20:19

        S’attacher à une Maîtresse, veut dire qu’il en découle forcément du manque ; Mais n’est-ce pas cela qui est agréable, ce manque et la dépendance qui s’installe pour une Dame qui vous fascine et vous donner envie de vous mettre à genoux ?

    3
    Anton
    Samedi 29 Septembre 2018 à 22:52
    Merci maîtresse pour vos mots.
    La complexité, c'est le mot.
    La complexité d'être un homme"normal", un travail à responsabilité, une famille, des enfants et une vie parallèle hors norme.
    La complexité de vivre une relation tellement intense avec une Dominatrice qui me fascine sans l'avoir jamais rencontré.
    La complexité d'une bistouquette qui veut tout et son contraire.
    Merci de me comprendre si bien.
    Merci
    Merci
    Merci
      • Mercredi 3 Octobre 2018 à 20:20

        Nous nous comprenons car nous échangeons depuis si longtemps ; Nous sommes proches. Si proches.

        La complexité de nos vies à toutes et tous, nos obligations, nos familles, amis et notre vie BDSM et nos rêves…

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